Trop de stress chez l’enfant ? Passez à la sophroludique !
Le stress chez l’enfant : trop sous-estimé
Les enfants aussi sont stressés. On sous-estime bien souvent le phénomène. Chez l’enfant, toutes les émotions sont exacerbées, les plus agréables tout autant que les moins bonnes. Les peurs sont plus fortes et se transforment très vite en anxiété. Et même si ce n’est pas dans son caractère premier, l’enfant peut être ébranlé par les changements de repères inévitables qui vont intervenir dans sa vie : arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur, séparation des parents, déménagement, entrée à l’école, changement de classe, Le stress des examens est également un facteur.
Chez l’enfant, le premier signe à guetter est un changement soudain de comportement.
Il devient subitement irritable, agressif ou au contraire inhibé. Il se met à bouder dans son coin alors qu’il ne le faisait pas auparavant. Ces changements brusques d’attitude doivent alerter les parents.
Souvent, l’enfant va commencer à se dévaloriser. Il va porter sur lui-même un jugement dégradé. Il se trouve nul et dit qu’il n’y arrivera pas.
Cela s’accompagne souvent par des difficultés de concentration. Son anxiété mobilise son énergie, il ne lui en reste plus pour focaliser son attention.
Parallèlement, on peut observer des signaux psychosomatiques. Comme chez les adultes, le ventre est souvent le siège de l’anxiété : douleurs abdominales, nausées, troubles digestifs… Les enfants peuvent avoir aussi des maux de tête, de la fatigue. Ceux qui souffrent d’asthme ou d’eczéma voient les crises s’aggraver.
Des troubles du sommeil et de l’endormissement peuvent aussi apparaître . Cauchemars, peur du noir ou encore perte d’appétit, ou, au contraire compulsions alimentaires.
Enfin, des comportements régressifs ( lumière pour s’endormir, pipi au lit, retour du pouce , etc.…) ou des tics. Tout autant de phénomènes inattendus qui peuvent être des signes de stress.
Comment gérer le stress chez l’enfant ?
L’objectif du sophrologue caycédien dans ces cas-là est d’apporter du bien-être à l’enfant et de renforcer ses capacités d’attention.
Cela passe forcément par le corps.
N’oublions pas que le cerveau est d’abord un organe de celui-ci.
Il faut donc que l’enfant, dont le corps évolue en outre sans cesse -il grandit- , renforce ses capacités d’attention et de concentration par une meilleure intégration du schéma corporel, qu’il apprenne à se poser, qu’il gagne en confiance en soi et qu’ainsi, peu à peu il développe ses capacités et s’en rende compte.
C’est tout un cercle vertueux de la maîtrise corporelle et de la confiance en soi à opposer au cercle vicieux du stress et du dénigrement de soi.
Le cercle vertueux de la confiance en soi : obtenez-le par le jeu
Chez les enfants, on va mettre en oeuvre la sophorologie sous une forme ludique. Nous n’inventons rien d’original. Nous nous appuyons simplement sur l’évidence. Chez l’enfant, les apprentissages les plus efficaces sont obtenus par le jeu. Tout passe à cet âge par le jeu.
En utilisant le jeu, son imagination est mise à profit à chaque exercice. Ces techniques, mises au point tout au long d’années de recherche initient les enfants au contrôle de leur respiration et de leurs rythmes corporels.
A partir de quel âge peut-on mettre en oeuvre un programme de sophroludique avec les enfants ?
Nous adaptons nos protocoles à tous les âges. Les plus jeunes doivent apprendre à connaître leur corps, à respirer, à bien s’endormir, à vaincre leur colère et vaincre leur timidité.
Les bénéfices se retrouvent ensuite sur de nombreux sujets. Ainsi l’éveil au goût et au « manger mieux ».
Intervenant dans une école auprès d’enfants de CP-CE1, avec pour objectif de calmer l’excitation de la classe et l’énervement que les élèves entretenaient entre eux, je les invitai à se détendre, à fermer les yeux et à anticiper en pensée la dégustation d’une fraise tagada. Ceci, en utilisant précisément ces techniques de sophroludique permettant d’atteindre ce résultat qui peut paraître paradoxal : la détente par le jeu.
Une fois la détente maximale atteinte et la dégustation du bonbon bien anticipée par touts le groupe, je leur donne enfin l’indication de mettre la fraise dans leur bouche et de la manger.
Une fois les yeux ouverts, j’entends une adorable petite fille du groupe prendre la parole et s’enthousiasmer :
« C’est la meilleure fraise tagada que j’aie jamais mangé ! »
Comme si les fraises tagada poussaient dans les jardins et n’avaient pas toutes strictement le même goût.
Cette jeune enfant venait d’apprendre à déguster et, en travaillant sur son corps et sa respiration, découvrait un sens trop peu utilisé, à cause du stress habituel généré sans doute autour des repas dans sa vie quotidienne : le goût.