Difficultés de concentration chez l’adolescent : le programme VES
Difficultés de concentration chez l’adolescent : cela commence parfois très tôt
« N’arrive pas à se concentrer », » oublie de venir en classe avec sa tête » , « semble adorer la position avachie sur le bureau ».
Trouver ce genre de remarques sur le bulletin trimestriel de leur adolescent est l’angoisse numéro 1 de nombreux parents.
« Je n’arrive pas à me concentrer » leur répondent les premiers concernés. Certes, mais justement. La concentration, cela se travaille.
Et on aurait envie de dire : avant de travailler chaque matière, et si l’on commençait par travailler … la concentration ?
Comment faire ?
À ce sujet nous avons écrit un article sur les troubles de la concentration chez l’ado
D’abord identifier les causes.
Elles sont relativement connues. Dans la majorité des cas, il s’agit de manque de sommeil ou d’une mauvaise nutrition. Et surtout d’anxiété et de stress qui provoquent une fatigue. Aujourd’hui, en outre, le fait que leur attention soit capturée en permanence par les outils numériques ajoute encore aux accélérateurs de fatigue.
Le stress semble être une émotion d’adulte : avoir un dossier urgent à rendre, stresser à cause d’une promotion ou d’un risque de se faire licencier, tout cela semble être épargné aux adolescents dont la vie au lycée rappelle de bons souvenirs idéalisés à leurs parents.
En réalité, le stress qui tombe sur eux et tout aussi puissant que celui des adultes. Mauvaises notes, souci de leur avenir, problèmes de relations entre eux, changement dans leur corps : autant de raisons de rencontrer un stress d’autant plus puissant et délétère qu’ils n’en perçoivent pas le moyen de l’affronter et de le dompter. Nous avons également traité le sujet de la concentration au travail chez l’ado
Comment travailler la concentration chez l’adolescent
D’abord, il ne faut pas se tromper de notion, « concentration » et « attention » sont deux choses distinctes. Par exemple : un paysage vous plaît, vous le cadrez et vous le photographiez ! C’est le processus d’attention. Maintenant, si vous focalisez cette attention sur un détail, une maison particulière dans ce paysage, par exemple, cette focalisation relève du processus de concentration.
La concentration demande non seulement un tri de l’objet à retenir, mais aussi une inhibition du reste de l’environnement. Et cela, c’est plus dur.
Si la concentration chez l’adolescent semble plus difficile que chez l’adulte, c’est que son cerveau est en conversion.
« D’une part, le cerveau d’un adolescent est doté d’un fort potentiel cognitif et d’autre part, il n’a pas atteint sa maturité émotionnelle. Le travail hormonal, particulièrement important chez l’adolescent, a de très fortes répercussions cérébrales d’où, sans doute, un rôle fondamental dans l’instabilité de leur comportement. On sait maintenant qu’il est très important de savoir gérer ses émotions pour apprendre efficacement. », explique ainsi Laure de Balincourt sur son blog « parcours du loup blanc ».
Ce sont les émotions non régulées qui viennent perturber ce travail intellectuel ainsi que ses dispositions relationnelles.
Si l’adolescent est amoureux ou en colère… comment peut-il trouver facile de se concentrer sur un exercice de maths ?
Si, en outre, des facteurs extérieurs génèrent du stress (il y aura le même exercice à l’interro, cela comptera double pour le bac et sans cette bonne note, il ne pourra être candidat à la prépa de ses rêves….) : on entre dans un phénomène de double peine.
La concentration passe par un travail du corps : même chez l’adolescent
Vous souvenez-vous ? Le cerveau est un organe du corps humain. Il travaille jour et nuit. Il a donc besoin d’une bonne hygiène de vie.
Si le corps dort 8 à 10 heures par nuit à cet âge, le cerveau de l’adolescent appréciera.
S’il boit de l’eau et mange des fruits secs, le cerveau aimera beaucoup.
Si ce corps mange équilibré et aux bonnes heures, le cerveau lui dira merci.
Et si ce corps bouge et fait du sport, le cerveau qui en fait partie se sentira bien mieux.
Tout cela, on le sait bien.
Pourtant, on oublie souvent le principal.
Si le corps est toujours sous tension, dans un enchevêtrement de processus « action-réaction » qui s’empilent les uns sur les autres sans jamais se relâcher, comment le cerveau qui est à la manoeuvre de tous ces processus pourrait réagir autrement qu’en pétant les plombs (émotions) et en affichant des pannes successives (manque de concentration).
Bref. L’adolescent a besoin, plus que tout autre, d’apprendre à lâcher prise et à prendre du recul.
Le programme VES
Testé pendant 10 ans et validé par l’école Sofrocay sur un panel d’adolescents, le programme VES que j’applique à mon cabinet et dans mes interventions dans les collèges et lycées, est tout particulièrement conçu pour permettre à l’adolescent de se familiariser avec ce lâcher prise.
Il est à un âge où les injonctions à tout contrôler lui semble venir de partout. Lui faire prendre conscience qu’il n’en est rien et qu’il a droit au lâcher prise est un déclencheur magistral. Les résultats obtenus ensuite sont parfois impressionnants.
Une jeune tenniswoman de 15 ans très douée est ainsi venue me voir il y a quelques mois avec un problème qui lui semblait insurmontable: « On me dit très au point techniquement, à l’entraînement je me sens toujours prête. Mais, dès que j’arrive à la compétition, quelque chose s’empare de moi qui me fait systématiquement perdre mes matches », m’explique-t-elle.
En une seule séance, elle a pris conscience du lâcher prise et du pas de recul qui lui manquait sur le court pour ne pas se laisser guider par ses émotions, mais pour maîtriser le processus inverse : s’appuyer sur les émotions positives pour neutraliser les émotions négatives et gagner ses matches. Nous avons travaillé là-dessus pendant 1heure seulement.
Depuis, elle gagne ses matches et m’en fait part régulièrement. Elle prend désormais vraiment du plaisir à faire du tennis.
Je ne prétends pas qu’il ne suffira que d’une heure de travail de sophrologie à chaque fois pour vaincre tous les empêcheurs de se concentrer que doivent affronter les adolescents, chaque cas est particulier bien sûr. Cependant une chose est sûre : ils ont tous en eux de quoi surmonter ces problèmes de concentration chez l’adolescent dès l’instant où les causes sont classiques et correspondent à ce qui a été expliqué plus haut.
La méthode VES est accessible, flexible et adaptable aux besoins des adolescents. Elle les place au coeur de l’expérience. Ils sont considérés, valorisés, rassurés, motivés.
Ce programme a été conçu pour développer la sérénité, les capacités, les attitudes positives et le mieux-être des jeunes.